Vous l’attendiez, la voici. Ma chronique horlogère du jour sera dédiée à une marque dont je vous parle souvent en boutique : Tudor !
Depuis plusieurs années maintenant, Tudor ne cesse de surprendre le marché avec des nouveautés de plus en plus audacieuses, répondant avec toujours plus de précision aux attentes de ses fans, preuve d’une oreille attentive et démonstration d’une stratégie clairement orientée vers la satisfaction de ses clients. En témoignent également les nouveautés présentées début avril lors de la dernière édition des Watches and Wonders 2022. En présentant un tout nouveau modèle tirant son inspiration de l’histoire partagée avec Rolex au travers de sa Black Bay Pro, ou en déclinant son modèle GMT dans une version que les fans appelleront très vite « GMT rootbeer » comme la célèbre GMT Master au surnom idoine, Tudor surprend et nous fait tous plaisir ! Avouons-le, nous sommes tous conquis par ces designs historiques remis au goût du jour et modernisés pour notre plus grand plaisir ! Tudor revendique ainsi clairement la paternité partagée avec Rolex mais aussi son engagement à proposer des montres à l’ADN de Tudor, détonantes !
L’édition 2022 des Watches & Wonders aura été pour Tudor une très belle édition. Mais Tudor n’a pas attendu ce salon horloger pour nous régaler. Fin d’année dernière, Tudor présente la Pelagos FXD en partenariat avec la Marine Nationale française dont le succès est immédiat tant par son esthétique que par ses caractéristiques techniques bluffantes !
Dans ce cocktail de nouveautés et d’innovation, de surprise et de régalade horlogère, j’ai décidé aujourd’hui de revenir à peine quelques mois en arrière, lorsque Tudor a présenté sa toute nouvelle Black Bay Ceramic détentrice du prestigieux titre de Master Chronometer, certification chronométrique aussi technique que complexe (que je vais décrypter avec vous ne vous inquiétez pas). Tudor a frappé très fort avec cette nouvelle Black Bay qui remporte d’ailleurs le trophée de « La petite aiguille » au Grand Prix d’Horlogerie de Genève en 2021 ! Une récompense presque « logique » quand on prend le temps d’analyser avec attention cette montre aux caractéristiques étonnantes.
Dans cette chronique, je vous propose de revenir sur l’histoire de la marque au bouclier et à la rose, pour nous pencher de plus près sur le modèle Black Bay Ceramic et sa certification Master Chronometer délivrée par le METAS, histoire de vraiment comprendre en quoi ce titre est si exceptionnel.
Tudor, la petite sœur ou le petit frère ?
Oui, Tudor est une marque de montres partageant le même fondateur que Rolex, j’ai nommé Hans Wilsdorf, visionnaire de son état et génie des affaires en son temps (et même de manière posthume si l’on s’attarde à lire dans ses deux marques tout l’héritage et les valeurs qui lui ont survécu). On dit de Tudor qu’elle est la petite sœur de Rolex, ou parfois son petit frère, par analogie avec la famille royale britannique.
Mais en réalité, qu’en est-il vraiment ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que ces deux marques sont nées de l’esprit d’un même homme, Hans Wilsdorf que je nommais plus haut. Hans Wilsdorf avait cet attachement pour le travail bien fait et la précision, et il avait compris que dans l’étanchéité d’une montre résidait une des clefs de l’avenir de l’horlogerie. Mais il avait également des valeurs sincères de partage et de philanthropie. Lorsque Rolex a commencé à se développer et rencontrer un très fort succès, avec notamment la naissance de l’iconique boitier Oyster en 1926, Hans Wilsdorf dépose le nom d’une nouvelle marque : Tudor. Alors pourquoi créer une nouvelle marque quand la première pouvait se suffire à elle-même ?
Parce que Hans Wilsdorf veut partager sa vision avec le plus de monde possible. À travers Tudor, il veut offrir « la meilleure qualité au meilleur prix », quand les montres Rolex peuvent paraître inaccessibles à certaines bourses à cette époque (et peut-être encore maintenant).
Ainsi est née la marque Tudor, dont le destin sera pendant longtemps de suivre le modèle du grand frère ou de la grande sœur, partageant les éléments du rhabillage avec Rolex (la carrure, le fond et la couronne) mais se différenciant par l’esthétique de ses cadrans, et surtout par le mouvement sourcé auprès de partenaires externes, fabricants d’ébauches tels que Fleurier qui équipa les toutes premières Tudor avec son calibre 390, puis ETA et ainsi de suite.
2017: Born To Dare
Dans cette chronique, je ne vais pas revenir sur toutes les dates clés, pour éviter de vous faire un listing historique. Mon objectif ici, c’est de vous faire plonger dans l’univers Tudor, dans sa culture, dans son essence. Et apporter un regard contemporain sur la marque, sans oublier ses racines est, finalement, la meilleure façon de comprendre Tudor.
En 2017, la campagne « Born To Dare » de Tudor voit le jour. Cela fait déjà 5 ans que la marque au bouclier et à la rose a lancé sa collection Black Bay (avec la Black Bay Rouge) et, à travers ce nouveau slogan, elle dévoile la véritable nature de Tudor : Tudor est née pour oser !
Oser, là où son aînée doit suivre d’autres codes, ce qui fait aussi sa force. Oser par l’audace et oser par l’innovation. En 2015, Tudor bouscule la sphère horlogère en présentant dans son modèle North Flag son tout nouveau mouvement maison dont la vocation est d’équiper de plus en plus de modèle de la marque : le calibre MT5621.
Tudor et ses mouvements in-house
Ce tout nouveau mouvement est clairement avant-gardiste, et peu de monde s’en rend vraiment compte à cette époque (qui n’est pourtant pas si loin, on parle de 7 ans en arrière, à une époque où je n’étais pas encore horloger) D’une autonomie de 70h lui offrant la délicieuse et non-officielle homologation de « week-end proof », ce mouvement dépasse clairement les standards du marché.
Niveau précision, les mouvements sont tous des chronomètres, c’est-à-dire que les mouvements détiennent une certification chronométrique attestant que leur précision est de l’ordre de -4/6 secondes de dérive moyenne par jour. Dans la réalité, Tudor va plus loin et règle tous ses chronomètres avec une tolérance plus stricte de l’ordre de -2/+4 secondes de dérive moyenne par jour.
(Dans son environnement de prédilection… sur mon prunier)
Ce qu’il faut savoir sur la précision d’un mouvement, c’est que son organe régulateur est déterminant. L’organe régulateur, que l’on appelle également balancier-spiral, est ce que l’on aime appeler « le cœur de la montre » de façon plus lyrique. Eh bien le cœur de ce nouveau mouvement est constitué d’un matériau technique très en vogue dans l’horlogerie, mais pas forcément utilisé dans cette application. Son spiral à géométrie variable est fait en silicium. Le silicium, dans une application telle que celle d’un spiral, offre des propriétés élastiques optimales, en plus d’être amagnétique, c’est-à-dire résistant aux champs magnétiques. Egalement ses propriétés en tant que matériau rendent le spiral et son déploiement extrêmement homogène et stable et les valeurs constatées sont sans appel. La stabilité de la marche permise par ce spiral en silicium est juste impressionnante. La North Flag que j’ai portée sans discontinuer pendant 2 ans m’offrait une précision quotidienne de l’ordre de +0,5 secondes de dérive moyenne par jour ! Difficile de faire mieux. Il y avait même certains mois durant lesquels la montre restait à une valeur de +1 seconde pour tout le mois ! Un score à faire frémir le plus expérimenté des régleurs.
N’est pas une chronique une chronique sans wristshot !
La collection Black Bay
Pour qui s’intéresse de près ou de loin à Tudor, la collection Black Bay ne lui aura pas échappé. Comme je le disais plus haut, c’est en 2012 que Tudor lance sa première Black Bay dans sa version Rouge. La montre devient rapidement une icône avec son écriture dorée, sa belle rose d’or en guise de logo et évidemment son insert de lunette rouge.
Ce modèle de Black Bay, ainsi que ceux qui lui succèderont, sont l’essence et en quelque sorte, l’affirmation de la marque comme ayant sa propre identité. Une revendication ou simplement la décision de dévoiler ce qui a toujours été mais sans trop oser le dire. « Born To Dare », c’est finalement l’affirmation de ce que Tudor a toujours été et la collection Black Bay le démontre depuis maintenant 10 ans.
Tudor Oyster Prince Submariner – Ref. 7924 "Big Crown", 1958
S’inspirant de l’histoire et de son héritage, Tudor revendique son amour des classiques en rejetant le statu quo. C’est en suivant cette ligne directrice qu’est née la collection Black Bay, et l’exemple le plus marquant est la Black Bay 58 (prononcez « Fifty Eight ») qui tire son inspiration du modèle 7924 de 1958. Egalement connu sous le nom de « big crown » de sa couronne surdimensionnée qui a permis à l’époque à ce modèle d’être étanche à 200m. On retrouve dans la BB58 certaines inspirations comme la graduation de son insert de lunette, le triangle rouge, les index du cadran et ses écritures dorées. On retrouve également cette grosse couronne, peut-être moins disproportionnée que sur le modèle de 1958. En revanche, le modèle actuel est clairement un modèle contemporain et affirme son identité à travers les aiguilles Snowflakes héritées de son modèle Submariner de 1969 et son logo sous la forme du bouclier.
Tudor Submariner 9401 « Snowflake » et Tudor Black Bay 58 Blue
Depuis sa sortie, cette version Fifty Eight a connu de nouvelles versions, en acier et cadran bleu, puis une version en argent munie d’un cadran taupe et une version en or jaune 18 carats au cadran vert. « Born To Dare », Tudor est une marque qui a de l’audace et cette audace est récompensée par l’accueil du public dithyrambique sur toutes ces nouveautés.
Toujours plus loin : Black Bay Ceramic Master Chronometer
Fin d’année dernière, grosse surprise en voyant débarquer une nouveauté dans la collection Black Bay : la Black Bay Ceramic Master Chronometer. De prime abord, intrigante, la montre est en céramique noire, lunette noire, cadran noir et bracelet noir. Les index et les aiguilles contrastent fort et le look global nous a tous scotchés sur place.
Côté mouvement, on retrouve le mouvement 5602 qui équipe la collection Black Bay, mais on se rend vite compte qu’il y a quelque chose de différent. Et quelle différence ! La montre dispose d’un fond transparent permettant d’admirer un mouvement retravaillé et présentant la particularité d’être entièrement noir. A l’œil nu, c’est déjà magnifique, à la loupe, c’est juste extraordinaire.
Mais ce mouvement n’est pas juste joli. Ce mouvement, c’est la suite logique du travail de Tudor toutes ces années pour présenter des pièces toujours plus techniques et toujours plus innovantes. Parce que ce mouvement, c’est celui qui équipe la toute première Tudor bénéficiant du prestigieux titre de Master Chronometer. Cette certification extrêmement stricte dispose d’une liste de critères techniques qui ont imposé à Tudor de retravailler ce mouvement et les matériaux employés pour y répondre. Nous avons donc une architecture de mouvement que l’on connait avec le 5602, mais totalement retravaillé et adapté pour devenir un Master Chronometer.
Si l’on se penche sur les spécifications de la montre, nous avons une vraie Black Bay avec toutes les caractéristiques qu’on lui connait : Une étanchéité à 200m, une autonomie de 70h, une résistance aux chocs optimisée grâce au pont traversant des calibres MT56xx. Bref, sur le papier, que du tout bon, on connaît le modèle, on l’aime déjà et on lui fait totalement confiance.
Bon, avec un nom comme « Black Bay Ceramic », on se doute qu’une singularité de la montre réside dans le fait qu’elle est en… céramique ! Maintenant, il faut s’intéresser aux différentes techniques permettant d’obtenir une carrure en céramique. Il existe, grosso modo, 2 techniques : Le moulage par injection, et l’usinage monobloc. Vous retrouverez dans ma chronique sur Hublot les principes fondamentaux de la fabrication de la céramique par injection dans une application horlogère, de la constitution du feedstock (c’est-à-dire la poudre qui sert de recette à la céramique), au frittage, en passant par le moulage par injection. Article assez technique mais ô combien nécessaire pour bien comprendre la différence avec le choix qu’a fait Tudor.
Parce que Tudor a choisi la deuxième option : l’usinage dans un bloc de céramique. Pourquoi ?
La céramique est un matériau dont les propriétés qui intéressent l’horlogerie sont à la fois ses propriétés amagnétiques, mais également sa légèreté et sa très grande dureté, rendant son état de surface quasiment inrayable.
Faire le choix d’usiner dans un bloc de céramique, c’est se mettre la contrainte d’un usinage extrêmement délicat, et coûteux. Coûteux dans l’outillage de production et coûteux dans le volume de rebut. Alors je répète ma question : pourquoi ce choix ?
On peut considérer que le moulage par injection demande un savoir-faire extrêmement précis et que la plus grosse difficulté est de maîtriser toutes les étapes du processus de production avec précision. Des marques comme Chanel de ce savoir-faire sont très rares et dans leur cas précis, on peut imaginer que leur capacité de production est largement exploitée par leur propre collection.
En somme, et c’est ainsi que je l’interprète, Tudor a fait le meilleur choix pour s’assurer d’obtenir une carrure en céramique de qualité aux propriétés optimales. Avec pour contrepartie le coût de production. Cette réponse est plaisante, car encore une fois elle démontre l’engagement de la marque à privilégier la qualité sur le reste !
Cette Black Bay Ceramic est donc pleine d’atouts, mais ce qui fait tout l’intérêt de cette montre, ou du moins qui fait une énorme partie de l’intérêt pour cette montre, c’est tout ce qui se cache derrière le titre de Master Chronometer que l’on va décrypter maintenant ensemble.
Master Chronometer – METAS : Quésaco ?
Le titre de Master Chronometer est une certification chronométrique, mais pas que ! Cette certification est délivrée par le METAS, Institut Fédéral de Métrologie et la métrologie, c’est l’étude des mesures.
Pour décrocher le précieux sésame, voici les conditions qu’une montre devra respecter :
1. La montre doit être « Swiss Made » et remplir les exigences fixées par l’ordonnance du 23 décembre 1971 réglant l’utilisation du nom « Suisse » pour les montres (RS 232.119), dans sa dernière version en vigueur.
En somme, lorsque vous possédez une montre Master Chronometer, c’est une certification supplémentaire sur l’origine et l’authenticité du label Swiss Made de votre montre.
2. Le mouvement doit être certifié « Chronomètre » selon la norme ISO 3159 :2009 par un laboratoire accrédité ISO/IEC 17025 :2005.
J’évoquais le sujet un peu plus haut : une certification chronométrique telle que celle délivrée par le COSC, permet d’attester de la précision d’un mouvement horloger. Cette certification passe par une succession de contrôles de précision pendant plusieurs semaines, dans différentes positions et conditions de températures. La norme chronométrique actuelle telle que mentionnée par la norme ISO susmentionnée est de l’ordre de -4/+6 secondes de dérive quotidienne moyenne sur l’ensemble de la période de test.
Ce point, qui ne concerne que le mouvement, n’est qu’une condition pour qu’une montre puisse être candidate aux différents tests prévus par le METAS. Car une fois que cette condition est remplie, le mouvement est emboité dans la montre, et c’est la montre complète qui sera testée. Ce point est très important, car les tolérances chronométriques pour obtenir le titre de Master Chronometer va encore plus loin que les tolérances chronométriques connues de -4/+6 secondes par jour ! On voit ça dans le prochain point.
3. Le mouvement ET la montre doivent être soumis aux cycles d’essai et satisfaire aux critères techniques tels que définis dans le référentiel METAS-N001 dont je vous mettrai la source en fin d’article.
Pour décrypter cet intitulé, il faut lire les 18 pages du référentiel cité. Je l’ai fait pour vous, et voici ce qu’il faut retenir :
- D’un point de vue de la précision, la montre va être contrôlée plusieurs jours, à différentes températures et dans plusieurs positions, un peu comme le test du COSC. La différence, c’est que dans le cas du Master Chronometer, l’exigence est de présenter une dérive quotidienne moyenne de 0/+5 secondes par jour. Dans les faits, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que la montre, à l’issue de tous ces tests, ne retardera pas, et ça strictement. Et aura une marche moyenne comprise entre 0 et 5 secondes. Si l’on compare avec la norme chronométrique actuelle qui est de -4/+6, cela veut dire qu’un mouvement aura une précision dont la tolérance se mesure sur une échelle de 10 secondes. Dans le cas d’un Master Chronometer, ce n’est pas juste le mouvement mais la montre entière, finie, qui aura une précision mesurée sur une échelle de 5 secondes ! Un critère de précision tout simplement 2 fois plus strict ! Pas mal….
- L’autonomie de la montre est contrôlée et mesurée et doit répondre à la valeur communiquée par la marque. Dans le cas du mouvement Tudor, l’autonomie de 70h correspond à près de 3 jours de marche sans s’arrêter.
- Un autre critère pour décrocher cette certification est une résistance aux champs magnétiques à hauteur de 1,5 Tesla, ce qui correspond à 15000 Gauss. Juste pour vous donner un ordre d’idée extrême, les seuls champs magnétiques approchant auxquels nous pourrions être soumis dans notre vie est celui émis par un Scanner IRM qui peut émettre jusqu’à 13000 Gauss. Et en général, on enlève sa montre quand on monte dans ce type d’engin. Ce qui est d’intéressant dans ce test c’est qu’il n’est pas isolé. Les phases de test de résistance aux champs magnétiques sont intégrées aux cycles de tests de précision !
- Pour finir, un critère technique d’étanchéité est testé, dans la mesure où la montre dans son entièreté est contrôlée. Dans le cas de la Black Bay Ceramic, s’agissant d’une montre dont l’étanchéité annoncée est de 200m, et disposant d’une lunette tournante unidirectionnelle, elle doit répondre aux exigences définies par la norme ISO 6425 :1996 sur les montres de plongée. Dans les faits, la montre doit résister à une surpression de +25% de la valeur d’étanchéité annoncée. Plus simplement, la montre annonce être étanche à 200m et doit résister à une surpression de 20 bars : elle sera testée à une surpression de 25 bars ! Pour en savoir plus sur l’étanchéité des montres je vous invite à lire la chronique sur l’étanchéité des montres ICI
Vous l’aurez bien compris, les tests auxquels sont soumises les montres qui prétendent au titre de Master Chronometer sont extrêmement stricts, et décrocher un tel titre est véritablement une démonstration d’excellence tant sur les performances chronométriques que sur la robustesse globale de la montre.
4. Les deux critères suivants portent sur des thématiques organisationnelles sur les processus d’homologation et d’audit régulier des moyens de contrôle, etc.
Dans la pratique, ce qu’il faut comprendre dans les 2 derniers critères, c’est que le METAS contrôle et audite régulièrement les laboratoires de tests. Un référentiel définit également le fait que l’intégralité des montres sont testées et qu’il n’existe pas de principe d’échantillonnage pour prétendre au titre de Master Chronometer.
Le METAS développe et homologue un équipement particulier au sein même de la manufacture qui va procéder aux tests. Un local du METAS est installé au sein de la manufacture et seul le personnel du METAS est autorisé à y avoir accès afin d’assurer l’intégrité de la certification.
De façon aléatoire, entre 5% et 10% des montres certifiées sont recontrôlées et retestées à Berne dans les locaux du METAS.
Tous les critères qui encadrent la certification, les contrôles et les audits, les mises à jours des équipements sont ainsi définis par un référentiel précis.
Pour finir sur ce sujet, Tudor a développé une application pour smartphone, Tudor Watch ID, permettant en scannant la carte de garantie d’une montre Black Bay Ceramic Master Chronometer, d’avoir accès à tous les détails de la montre et les résultats officiels de la montre aux tests du METAS.
En conclusion
Pour clore cette chronique, qui vous aura, je l’espère, apporté une vision dynamique et enthousiasmante de la marque Tudor, je souhaite évidemment mettre l’accent sur ce tout nouveau titre de Master Chronometer de la nouvelle Black Bay Ceramic Master Chronometer.
Ce qu’il faut se rendre compte, c’est que cette montre est une bombe de techniques horlogères, de son mouvement à ses éléments de rhabillage, notamment grâce à sa carrure en céramique. Tout dans cette montre a été pensé pour cocher toutes les cases d’une montre la plus précise possible, la plus résistante à son environnement, et au design respirant le passé de la marque avec une dose incontestable de modernité.
N’hésitez pas à partager avec moi votre avis sur cette montre !
Romain
Sources
https://www.metas.ch/metas/en/home/dok/rechtliches/Zertifizierung_Uhren.html